Fabrice JASLIN
Directeur réalisation chez Fives FCB, société d’ingénierie cimentière (groupe Fives)
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Avec le recul je confirme que le choix du Génie des Procédés a été le tremplin vers une activité particulièrement variée.

En quoi consiste votre métier ?

En tant que Directeur réalisation, j’encadre et pilote les équipes qui conçoivent et construisent les lignes de ciment que nous réalisons à travers le monde. Il s’agit de projets clé en main où nous sommes responsables de l’ensemble des étapes des projets que nous exécutons.

Quel a été votre parcours à la sortie de l’ENSGTI ?

J’ai débuté au Mans comme ingénieur process dans une usine papetière au sein du groupe SCHWEITZER MAUDUIT où j’ai travaillé 5 ans. Ce poste était en parfaite adéquation avec ma formation. Une visite d’entreprise organisée par l’ENSGTI aux papeteries de Facture-Biganos avait d’ailleurs attiré mon attention sur l’intérêt de cette industrie quelques années plus tôt. Pour un ingénieur procédé, c’est un secteur d’activité idéal pour une mise en application directe de ce qui est enseigné à l’école. Cette première expérience a révélé mon goût pour la gestion de projets industriels de revamping, de travaux neufs et d’optimisation des procédés.

Après plusieurs années passées sur des gros projets de travaux neufs dans l’industrie papetière, chez SCHWEITZER MAUDUIT puis au sein du groupe STORA ENSO, j’ai souhaité changer de domaine. C’est ainsi que j’ai intégré le groupe FIVES (qui regroupe environ 8500 personnes et près de 70 filiales qui interviennent dans de nombreux secteurs d’activité) début 2005 en tant que chargé d’affaires, puis de responsable du département affaires, sur des projets liés à l’industrie sucrière. Mon activité dans l’industrie sucrière m’a permis de voyager dans de nombreux pays producteurs, notamment au Kenya, au Mexique ou au Soudan… J’ai ensuite évolué vers le domaine nucléaire début 2010 sur un poste de directeur de projet, toujours au sein du groupe FIVES. Au cours des 8 années passées à occuper cette fonction, j’ai été amené à intervenir sur les sites de Pierrelatte dans la Drôme (enrichissement de l’uranium) et sur le site de Flamanville (construction du réacteur EPR), sites industriels fascinants par leur taille et la complexité de leurs process.

Souhaitant retrouver l’ambiance internationale que j’avais connue quelques années auparavant, j’ai rejoint mi-2017 une autre filiale du groupe Fives dans le Nord de la France en tant que Directeur réalisation où je travaille désormais pour l’industrie cimentière.Pourquoi le choix de l’ENSGTI ?

Après une classe prépa, j’ai intégré l’ENSGTI via les Concours Communs Polytechniques (ex Concours Commun INP). Comme beaucoup de jeunes, je savais surtout ce que je ne voulais pas faire et j’ai fait en partie un choix par élimination : je ne souhaitais pas m’orienter vers le secteur informatique ou vers la mécanique. Au final, le choix du génie des procédés a été assez évident, en particulier pour ses aspects pratiques et polyvalents. Le mélange entre chimie et physique me plaisait beaucoup. Je dois toutefois avouer que l’aspect géographique a partiellement influencé ma décision. Avec le recul, je confirme que ce choix a été le tremplin vers une activité particulièrement variée.

Quel a été votre parcours à l’ENSGTI ?

À la suite de mon stage de 2A, réalisé au sein du groupe BONDUELLE dans une fromagerie industrielle sur un sujet d’optimisation du process de production, ma troisième année s’est déroulée à Madrid à l’université Complutense dans le cadre du programme ERASMUS.

Qu’est-ce que vous a apporté la formation et que retenez-vous de vos études à l’ENSGTI ?

Avant tout, une ouverture sur de nombreux métiers et la possibilité d’aller à l’étranger se confronter à d’autres points de vue.

Quels sont les points forts de l’ENSGTI ?

Son côté pratique et sa polyvalence, avec un bon dosage entre chimie et physique. D’une façon générale, l’école propose une formation qui permet de s’adapter à des domaines très variés. Les échanges avec l’étranger sont également un véritable point fort, l’école ayant mis dès son origine l’accent sur cet aspect qui est un véritable atout aux yeux des recruteurs à la sortie de l’école.

Quels conseils donneriez-vous aux élèves/futurs diplômés ?

Être curieux de tout, toujours ! Les échanges avec l’étranger me semblent également très importants et il ne faut pas hésiter à profiter des nombreuses possibilités offertes par l’école. A ce sujet, le message que nous transmettait M. Michel Roques, directeur de l’ENSGTI lorsque j’y étudiais, est essentiel : il nous motivait pour partir à l’étranger avec un objectif d’excellence. C’est cette motivation et cette ambition qui me semblent indispensables et que les jeunes ingénieurs de l’ENSGTI doivent porter.

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